Ne rêvons-nous pas toutes d’être Circé ? D’empoisonner
et de métamorphoser ceux qui le mériteraient ? De façon totalement et
délibérément subjective, nous choisirions nos proies avec le plus grand soi. Du
moins moi, c’est ce que je ferais.
Etre Circé… et avoir le pouvoir quasi absolu. Mais surtout
être Circé et se laisser berner. Laisser un de ces pourceaux d’hommes nous
tromper, pour, finalement, nous mettre dans son lit.
N’est-ce pas tentant ? Garder les rennes, tout en
manipulant, faisant croire à nos ennemis qu’ils ont le contrôle. Plaisant.
Or je ne suis pas Circé, et aucune représentante du deuxième
sexe ne l’est. Circé étant un mythe (bien plus proche du fantasme pour moi), et
c’est bien dommage.
Et pourtant, nous avons quelques avantages. Les hommes, en
général (et bien qu’ils soient loin d’être nos ennemis), ont tendance à nous
voir comme de faibles femmes romantiques, fragiles, qu’un mot de travers peut
briser. Grosse, grosse erreur messieurs ! Et bien au contraire. Soit,
pendant des siècles nous sommes restées en retrait (de notre propre
volonté ?) mais n’était-ce pas pour mieux nous servir de vous ? Quoi
de plus rassurant et innocent qu’un être qui a besoin de nous ? Que l’on
doit protéger ?
Et qui de plus manipulable à souhait qu’un homme qui croit
devoir vous protéger… Croyez-moi, vous vous faites bien avoir !
Les femmes n’ont nul besoin d’un homme fort à la maison. Nul
besoin d’un planteur de clou, d’un réparateur de joints, d’un déboucheur
d’évier. Merci, mais nous ne sommes pas des quiches, tout cela nous savons
potentiellement le faire. Et quand vous vous échinez à ouvrir le pot de
confiture que nous vous avons confié à la force de vos bras, c’est avec un
demi-sourire attendri que nous autres, femmes, pensons au couteau qui nous
permets de l’ouvrir sans se fatiguer et en moins de trois secondes. Mais que
voulez-vous, nous aimons savoir vos égos gonflés.
Mais pourquoi donc alors ?
Mais parce qu’il n’y a rien qu’une femme, hétérosexuelle et
un peu féministe, aime plus que de se retrouver dans les bras fiers et sûrs
d’un homme qui ne désire que la protéger.
Et oui, nous avons toutes un brin de Circé qui sommeille en
nous…
Aux confins de l’Enfer, après les ruelles sombres infestées de vermines, au-delà de l’escalier de verre, plus tranchant qu’un rasoir, quelques cadavres plus loin que les marécages d’acide se trouve ma tanière.
Tu te crois bien arrivé, voyageur du péché ? Tu te crois sorti de l’enfer lorsque tu aperçois l’antre rouge et chaleureuse de ma grotte ? Tu soupires d’aise lorsque mon parfum envoûtant chatouille tes narines ?
Je vois bien alors, petit marcheur souillé, ton regard s’illuminer à la vue de mon corps, étendu, lascif, qui te semble Saint-Graal, cadeau de ta destinée, pardon de tes péchés.
Tu te crois à l’abri, dans ces draps de soie ?
Oh oui, approche donc, hume moi, admire mon corps parfait, ma peau tendre, mes seins gonflés, goûte à ton Paradis…
Approche vermisseau, mais gare ! Je suis plus ton plus grand, ton plus beau fantasme, je suis ton pire cauchemar.
Entre en ton Enfer mon joli.
Je déteste les optimistes, les gens heureux, ceux qui
relativisent toujours parce que bon, il y a pire ailleurs. Ces plaies sur
pattes que sont les Saint-penseurs toujours sur leur petit nuage de bonté et d’humilité.
Les boursouflés d’amour de la vie.
Non mais vraiment, a-t-on à ce point une raison de se
réjouir ?
Je ne les aime vraiment pas, d’abord parce qu’ils
s’acharnent à m’abattre encore plus le moral puisque « non, mais tu vois,
tes petits problèmes de rien du tout ça n’est rien comparé à celle de ces
parents qui ont perdu un enfant après qu’il se soit fait violé et dépecé, puis
qui ont sombré dans l’alcoolisme et la dépression pour finir pendus et dévorés
par les vautours ». Et ils te disent tout ça avec le sourire de la bonne
parole.
Vous voyez ce que je veux dire ? Bien sûr que vous
voyez.
Ensuite, il faut bien le dire, ce sont des saboteurs de
révolte. A quoi sert de faire une grève, d’être en colère contre la société,
contre le monde entier puisque c’est bien pire ailleurs. « Non mais tu
vois, le droit des femmes en France, c’est bien beau, mais avec tout ce que
vous avez déjà obtenu par rapport aux autres pays, il faudrait peut être songer
à vous contenter de ce que vous avez ». Sourire colgate, banane
permanentée.
Je me demande s’il est possible qu’un jour nous, les
hypocondriaques du problème, les pessimistes du monde, les bêtes noires de
leurs bonheur, nous révoltions et les faisions passer par la fenêtre en leur
criant un « Pense aux enfants qui meurt de faim ! » Est-ce que
cela les calmerait ? Pas sûr. Ils trouveraient alors un moyen pour t’enfoncer
encore plus dans ton misérable égoïsme noir : « oui, peut-être que
toi tu trouves que ne pas trouver de travail c’est stressant, mais regarde,
moi, un fou m’a balancé par la fenêtre, maintenant je suis handicapé à vie »
Sourire. Et de rajouter, philosophe : « mais bon, je relativise, il y
a bien pire ! »
Mes petits surfeurs à la crème dégoulinant d'intelligence...
Bonjour !
Je voulais juste préciser ici que si jamais vous trouvez (pas besoin de chercher beaucoup) des fautes (d'orthographe, français, coquilles... allez-y j'accepte tout !) et que cela choc vos petits yeux délicats, vous pouvez toujours m'envoyer un mail, un sms, une lettre, un pigeon voyageur ou un dromadaire et je me ferai une joie de rectifier tout ça.
Merci d'avance donc, de ne pas me laisser me ridiculiser sur mon propre blog.
Cher(es) ami(es), internautes mes crevettes en sucre, Bonjour !
juste un petit message pour rappeler à tous et à toutes que tous les textes de ce blog sont de moi et donc, par voie d'une malheureuse conséquence de la juridiction française, vous ne pouvez pas les utiliser ni les diffuser sans m'en demander l'autorisation au préalable. Et oui ! C'est comme ça ! Sinon je me fâche tout rouge. Voilà, ça, c'est fait.
L’ambiance
était enfumée dans ce club de Jazz. Les quelques habitués présent
encerclaient le bar, à l’exception de Marlon, le grand costaux, toujours
vissé à sa banquette en cuir au fond de la salle.
Les
deux musiciens, plantés dans un renfoncement sombre, faisaient danser
leurs mains sur les cordes tendues de la guitare et de la contrebasse
qu’ils tenaient amoureusement embrassés.
J’y entrais sans trop y penser, attirée par les notes s’échappant de la porte entrouverte.
Le patron me salua d’un grognement. Dès les premières secondes je sus qu’il ne me fallait pas en attendre d’avantage.
Seule
femme présente dans ce bouge, je n’eus pourtant pas l’impression de
dépareiller dans le paysage. Je dois dire aussi qu’avec mon manteau
noir, mes talons aiguilles, ma robe courte et mon cœur en vrac, c’était
exactement le genre d’ambiance qu’il me fallait.
Je m’approchais du bar, commandais une bière et m’installais à une petite table crasseuse, face aux musiciens.
Après
seulement quelques minutes, je me sentais comme chez moi. Mieux même.
Je m’allumais une cigarette, me calais contre le dossier de ma chaise
et regardais courir les notes de jazz tout le long de la fumée. Je
m’apaisais.
Le jazz nous parle à tous. Ce soir là, il me parlait à moi.
Brisé, il me racontait des histoires d’amour déchues. Rythmé, il contait les aventures solitaires de héros inconnus.
Tour à tour mélancolique, romantique, sexy et douloureux. Il était là et m’enveloppait de ses bras comme un ami.
Il me plantait ma peine en pleine gueule pour mieux m’en guérir. Puis il se mettait à rire, comme un homme heureux.
Ce soir-là j’étais hors du temps. Plus rien ne comptait que les doigts des musiciens qui couraient sur les cordes raides.
En arrivant je suis toujours
essoufflée. J’ai marché trop vite, j’ai le rouge aux joues, mais chaque fois,
quand j’atteins le quai, je sais que je suis en avance. Alors j’attends, en
essayant de faire la naturelle, la fille indifférente, comme si peu importait
le fait que tu allais arriver, comme si je n’avais rien eu d’autre à faire
alors bon, je suis là. Mais la vérité c’est que je suis essoufflée, car j’ai
marché trop vite.
Je regarde un
instant les rails, hésitant à m’allumer une cigarette, et puis non. Et puis si.
Chaque fois j’essaie d’apercevoir le train, une petite flamme au ventre, comme
une angoisse mal assumée de me dire que peut-être tu ne seras pas là, tu te
seras trompé de train, de maîtresse, tu auras changé d’avis. Et puis j’entends
le grondement de la machine et puis le sifflement insupportable des freins, et
je sens l’odeur du caoutchouc chauffé, ça ou autre chose. Je rougis.
Et tu descends
du train. Je te guète. Jamais dans les premiers, souvent dans les derniers, tu
apparais. Jamais le même, toujours différent, ou bien est-ce ma mémoire qui me
joue des tours.
Tu me souris
et tu t’approches. Alors ce sont tes joues que j’embrasse d’abord. Un peu
rêches, mais tendres, comme j’aime ces joues là !
Puis nous
partons, nous marchons, nous rions. Nous faisons peut-être chaque fois un peu
semblant de ne pas savoir. Nous laissons sûrement avec plaisir monter une
petite angoisse, celle des retrouvailles trop longtemps attendues. Et si… Et si
cette fois c’était différent ?
Comme à chaque
fois nous entrons dans ma tanière, petit refuge de quatre murs. Tout en
continuant notre innocente discussion nous nous sourions, nous nous
rapprochons. Tu me regardes.
Alors tu
avances vers moi et tu me prends dans tes bras. Tu me serres comme si tu voulais
être sûr que je suis bien là. Des fois, tu me serres à me faire craquer. Et je
craque.
C’est d’abord
ton odeur que je respire, je te hume comme un met délicat, comme un bon alcool
qu’on se réserve. Je me laisse happer par ton parfum jusqu’à peine respirer,
retenir mon souffle pour te garder à l’esprit si jamais l’envie saugrenue de
t’écarter te prenait.
Je sens ton
visage se rapprocher, me chercher. Et comme tu es plus grand, je me hisse sur
la pointe des pieds et je te regarde. Tu m’embrasses. D’abord timidement, comme
on effleure du bout des doigts. C’est en cet instant seulement que nous nous
retrouvons vraiment.
Et tes mains
glissent, et les miennes te suivent. Nous dansons presque et tu me soulèves. Je
m’envole vers le plafond, je souris. Tu me mènes vers le lit et moi je te
couvre de baisers.
Allongés,
enlacés nous prenons une pause. Un instant pour nous regarder. Je te dévore,
j’apprends ton visage, je suis juste là. Et tu reviens vers moi, tu
m’embrasses, plus fort. Je sens l’envie monter et je déshabille. J’embrasse
chaque centimètre de ton torse nu, je goûte ta peau, je goûte ton odeur. Passe
mes doigts sur ton ventre et cherche l’infâme ceinture que je dois défaire sans
plus tarder. Ma peau est douce et tu le sais. Tu profites de ma seconde
d’inattention pour m’enlever mes oripeaux et me voilà presque dévêtue, devant
toi, prête à bondir et te dévorer.
Nous roulons
dans une belle valse, nous laissant entraîner par l’ivresse de nos
retrouvailles. Tu me caresses et je laisse échapper, de ma bouche entrouverte,
un léger soupir. Nous jouons quelques temps puis tu me regardes, comme si au
monde il n’existait que moi. Alors je
t’embrasse pour te dire qu’il est temps. Je pare ton sexe d’un voile doux,
j’humecte mes lèvres, toutes mes lèvres et tu me domines.
Tu me pénètres
en douceur, en me regardant et je ferme les yeux. Je prends une inspiration et
je me mords les lèvres. Ce premier mouvement, de ton corps à l’intérieur du
mien me transporte chaque fois.
Nous changeons
la position de nos corps, pour mieux profiter de tous nos atouts. Toujours
enlacés, toujours aimant, nous plongeons ensemble. Mes baisers, mes caresses,
mon corps, je t’offre tout sans retenue et tu prends tout, par gourmandise. Tu
me prends gentiment, passionnément, langoureusement.
Mais ce que
j’aime par dessus tout, lorsque tu clos à moitié tes yeux, lorsque je te
possède tout entier, que j’ai atteins la certitude d’être, pour un instant
précieux, la seule femme à tes yeux, c’est monter sur toi pour te regarder.
Alors, au-dessus de ton corps que je prends en moi, te regardant bien dans les
yeux, je te fais jouir, et je jouis aussi.
Allongés, le
voyage est terminé, mais je suis encore ailleurs. Je te dirais peut-être un
« je t’aime » pas très assumé que je sais que tu ne me rendras pas.
Une dernière
fois tu m’embrasses, je passe ma main sur ton corps, je regarde tes yeux gris
me sourire et nous nous séparons.
Tu repartiras
le lendemain, par le train du soir. Mais nous avons tout le week-end pour nous
aimer, et nous nous aimerons encore. Et tu reviendras.
Bon, ben voilà je me lance... je suis ON the blogosphère !!!! Youhou !!! Fais péter le champagne ! (ou le cidre ou la bière ou la clairette, ou le pétillant pour ceux qui préfèrent). Alors, je suppose que je me dois d'expliquer maintenant pourquoi un blog et pourquoi ce titre.
Pourquoi un blog ? Mais oui, c'est vrai ça, pourquoi ? Et bien c'est avant tout et surtout (j'aime les pléonasmes) une façon pour moi de mettre par écrit les palpitantes palpitations que j'ai dans la tête. Et puis de les partager. Bon, d'accord, ma vie n'est pas passionnante et mes écrits encore moins surement, mais qu'à cela ne tienne, c'est une nouvelle expérience pour moi alors allons-y de bon cœur ! Je vais essayer de rendre ce blog un peu plus attractif au fil du temps alors si vous avez des suggestions, des dessins, des photos, des trucs et des machins, envoyez-les moi !
Ensuite, pourquoi ce titre ? "L'amour tache, le sexe aussi"... Et bien parce que c'est la vérité banane ! Et puis l'amour tache, c'est aussi l'amour vache, et les vaches c'est aussi la Normandie. Et moi, je suis normande, alors les vaches, ça me connait.
Bon, ne nous leurrons pas, l'amour, le sexe, tout ça, c'est aussi parce que ce sont des sujets que j'aime bien, vu qu'il y a beaucoup à en dire, et donc je vais en parler ici. Et puis mon imagination débordante s'obstine ces jours-ci à ne me faire écrire que des nouvelles (ou presque) érotiques. Donc bon, le but de ce blog est aussi de les publier quelque part qui soit en dehors de mon tiroir.
Alors voilà, c'est un premier pas.
En espérant ne pas trop vous ennuyer,
Célie Lola
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L'amour tache, le sexe aussi
Blog sur les péripéties palpitantes de moi-même, sur l'amour et surtout sur le sexe (parce que les deux tachent !) et sur les vaches (aussi). Un blog pour publier mes nouvelles, mes lectures, mes visions des mondes... Enjoy !